En 2024 j’ai eu la chance de documenter mon premier accouchement par césarienne. Je vous raconte ce moment fort .
Parfois la santé de la maman rend impossible une naissance par voie basse. C’est ainsi.
Évidemment que chaque future maman espère un bel accouchement, une belle rencontre , en douceur et le plus facile possible.
Mais pour certaines il en sera autrement, il faudra en faire le deuil et donner la vie autrement.
Charlène m’a contacté dès le début de sa seconde grossesse .
Elle a vécu un premier accouchement traumatique ,elle et son mari en ont été très abîmés . Césarienne en urgence. Code rouge. Quand la vie de la maman et du bébé sont en danger.
Certes, tout s’est bien terminé, Mais ça laisse des traces et des plaies grandes ouvertes.
Je comprends dans nos échanges l’importance de ce nouveau projet de naissance, avec une césarienne programmée. L’une des priorités de Charlène est un reportage photographique.
Voir. Comprendre. Être rassurée. GUÉRIR.
Par chance, ils étaient accompagnés par une formidable gynécologue, qui avant compris l’importance de ma présence et m’a accueillie les bras grands ouverts, et on savait toutes les deux quelle photo était essentielle pour la Maman.
Ce cordon qui les reliait encore , comme une preuve que ce bébé était bien le sien.
Nous avons passé des semaines à gravir chaque échelon , tout en apprenant à nous connaître .
Chaque accord de cadre était une victoire qui nous rapprochait du reportage en salle d’opération.
Il nous en fallait beaucoup, et par chance chaque personne contactée par Charlène ou moi était emballée par le projet.Nous n’avons reçu aucun jugement ni avis négatif.
Bien au contraire.
Et le jour J , l’accueil que j’ai reçu était chaleureux, tout le monde voulait me laisser faire les plus belles photos, m’aiguillant, me rassurant aussi car je voulais me faire la plus discrète possible.
L’ambiance était paisible dans le bloc, l’excitation de la naissance est présente, je la sens là aussi
J’ai versé ma larme quand la gynécologue a demandé à Charlène de pousser.. c’était si émouvant .
Si important.. Ces petits riens qui sont toute la différence..
Après sa naissance, Maloé est restée contre sa maman en peau à peau pendant qu’elle était recousue.
Pendant que l’équipe finissait de s’occuper de Maman, petit Check up et peau à peau sur papa.
Avant de retrouver rapidement maman en salle de réveil.
Arriver avec ce petit berceau dans cette salle , dans un coin bien protégé pour ne déranger personne, j’ai trouvé ça extraordinaire . ( sans parler de ma présence acceptée là encore )
Charlène n’est pas restée seule longtemps et a pu retrouver son bébé et son mari très vite.
Tétée de bienvenue et débriefing, un accouchement comme un autre!
Je suis extrêmement reconnaissante vis à vis de toute l’équipe présente et tout ceux avec qui j’ai pu discuter en amont.
Car on a pas tous accès à un bloc sans être dans le corps médical aussi facilement , c’est assez fou quand on prend le recul. Et je suis pleinement consciente de cette chance et cette confiance qui m’a été accordée.
J’ai vécu un rêve en tant que photographe d’accouchement et le personnel m’a prouvé que non seulement c’était possible si on le voulait bien, mais qu’en plus ça pouvait être de beaux moments de partages entre eux et moi.
Et le plus beau.. les retours de Charlène & Simon..
Si vous saviez combien je suis convaincue de l’importance de ces reportages.
Combien ils sont précieux.